Aller au contenu principal
Fermer

Vote à l'ONU: Israël salue le plan Trump pour Gaza, le Hamas s'oppose à une force internationale
information fournie par AFP 18/11/2025 à 16:44

Les représentants auprès des Nations unies votent lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur une résolution américaine concernant le plan de paix pour Gaza, au siège de l’ONU à New York, le 17 novembre 2025 ( AFP / ANGELA WEISS )

Les représentants auprès des Nations unies votent lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU sur une résolution américaine concernant le plan de paix pour Gaza, au siège de l’ONU à New York, le 17 novembre 2025 ( AFP / ANGELA WEISS )

Israël a salué mardi le plan de paix pour Gaza de Donald Trump, après le vote par le Conseil de sécurité de l'ONU d'une résolution endossant cette feuille de route et prévoyant notamment le déploiement d'une force internationale, rejetée par le Hamas.

Le Conseil de sécurité des Nations unies a voté lundi pour la résolution américaine endossant le plan du président américain, qui a permis la mise en place le 10 octobre d'un cessez-le feu entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza ravagée par deux ans de guerre.

Après les échanges d'otages et de prisonniers, le plan prévoit le déploiement d'une force internationale dans le territoire palestinien, chargée notamment de sécuriser les frontières avec Israël et l'Egypte, démilitariser Gaza et désarmer "les groupes armés non étatiques".

A Gaza au lendemain du vote, des Palestiniens interrogés par l'AFP l'ont accueilli favorablement, tout en restant circonspects quant à son application par Israël.

"Toute décision internationale qui profite aux Palestiniens est la bienvenue. L'important, c'est que la guerre cesse", a déclaré Saeb Al-Hassanat, 39 ans, qui vit dans une école accueillant des personnes déplacées dans le centre de Gaza.

"Peu importe qui nous gouverne. Nous sommes favorables à une administration internationale de Gaza". Mais "sans une forte pression de la part des États-Unis, Israël ne se conformera à aucune décision et la résolution du Conseil de sécurité restera sans valeur", a-t-il estimé.

- Désarmement -

"Le plan du président Trump mènera à la paix et à la prospérité car il insiste sur la démilitarisation complète, le désarmement et la déradicalisation de Gaza", s'est réjoui mardi le bureau du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu.

Carte de la bande de Gaza montrant les différentes étapes du retrait progressif des troupes israéliennes, selon la carte présentée par la Maison-Blanche le 29 septembre ( AFP / Valentin RAKOVSKY )

Carte de la bande de Gaza montrant les différentes étapes du retrait progressif des troupes israéliennes, selon la carte présentée par la Maison-Blanche le 29 septembre ( AFP / Valentin RAKOVSKY )

"Israël tend la main à tous ses voisins, porteurs de paix et de prospérité, et les appelle à normaliser leurs relations avec Israël et à se joindre à lui pour expulser le Hamas et ses partisans de la région", ajoute-t-il.

Le Hamas, opposé à son désarmement et exclu par la résolution de tout rôle dans la future gouvernance de Gaza, avait fustigé, dès après le vote de l'ONU, un texte qui "ne répond pas aux exigences et aux droits politiques et humains" du peuple palestinien.

La résolution "impose un mécanisme de tutelle internationale sur la bande de Gaza, ce que notre peuple, ses forces et ses composantes rejettent", et vise "à atteindre les objectifs" d'Israël, souligne dans un communiqué le mouvement islamiste palestinien.

Des Palestiniens déplacés passent devant un véhicule transportant d'autres personnes à l'ouest de la ville de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 15 novembre 2025 ( AFP / Bashar TALEB )

Des Palestiniens déplacés passent devant un véhicule transportant d'autres personnes à l'ouest de la ville de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 15 novembre 2025 ( AFP / Bashar TALEB )

Plusieurs fois modifiée lors de négociations sensibles, la résolution a été adoptée à 13 voix pour et aucune contre (la Russie et la Chine se sont abstenues), sous la pression des Etats-Unis qui mettaient en garde contre le risque d'une reprise des hostilités à Gaza.

Le texte donne mandat jusqu'au 31 décembre 2027 à un "Comité de la paix", présidé par Donald Trump, pour assurer une "gouvernance de transition" du territoire palestinien, jusqu'à que soit menée à bien une réforme de l'Autorité palestinienne (AP) de Mahmoud Abbas, 89 ans.

- Abbas vs. Hamas -

L'AP exerce son autorité sur une partie de la Cisjordanie, territoire occupé depuis 1967 par Israël, et est lutte ouverte depuis des années avec le Hamas qui avait imposé sa gouvernance sur la bande de Gaza à l'issue de combats fratricides en 2007.

Contrairement au Hamas, le ministère des Affaires étrangères de l'Autorité palestinienne a lui salué l'adoption de la résolution, appelant à sa mise en oeuvre immédiate estimant qu'elle affirmait le "droit du peuple palestinien à l'autodétermination et à l'établissement de son État indépendant".

Des déplacés paleestiniens dans la ville de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 15 novembre 2025 ( AFP / Bashar TALEB )

Des déplacés paleestiniens dans la ville de Deir el-Balah, dans le centre de la bande de Gaza, le 15 novembre 2025 ( AFP / Bashar TALEB )

Contrairement aux premières versions, l'éventualité d'un Etat palestinien est mentionnée dans le dernier texte, quoique de manière alambiquée: après la réforme de l'Autorité palestinienne, "les conditions pourraient finalement être en place pour un chemin crédible vers une autodétermination palestinienne et un statut d'Etat", est-il écrit dans la résolution.

Une perspective clairement rejetée par Israël. "Notre opposition à un Etat palestinien sur quelque territoire que ce soit n'a pas changé", a insisté dimanche Benjamin Netanyahu.

La résolution doit aussi faciliter l'entrée de l'aide humanitaire à Gaza où la situation désastreuse des habitants a encore empiré avec les récentes pluies torrentielles.

"Nous n'avons toujours ni nourriture, ni eau, ni toit. L'hiver a commencé et les gens vivent dans des conditions catastrophiques", commente Rawia Abbas, 40 ans, qui vit dans une maison en partie détruite à Gaza-ville. "Mes enfants sont petits et font la queue pendant des heures pour obtenir une bonbonne d'eau et un peu de nourriture".

7 commentaires

  • 17:36

    reste que l autorité palestinienne est aussi legtime ou aussi peu legitme à representer les palestiniens de Gaza ou de Cisjordanie ... que le Hamas ... ca serait interessant que l on permette un jour aux palestiniens de voter ... pour certains palestiniens l autorité palestinienne represente ce que representait Vichy qd nous etions sous occupation ... un regime au service de l occupant


Signaler le commentaire

Fermer

A lire aussi

  • Donald Trump accueille le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane à la Maison Blanche, le 18 novembre 2025 à Washington ( AFP / ANDREW CABALLERO-REYNOLDS )
    information fournie par AFP 18.11.2025 17:49 

    Coups de canon, garde à cheval et survol d'avions de combat: Donald Trump a offert mardi une spectaculaire réhabilitation au prince héritier saoudien, Mohammed ben Salmane, pour sa première visite à Washington depuis l'assassinat en 2018 du journaliste Jamal Khashoggi. ... Lire la suite

  • Boualem Sansal le 13 octobre 2013, à Francfort, en Allemagne ( AFP / DANIEL ROLAND )
    information fournie par AFP 18.11.2025 17:27 

    Boualem Sansal de retour en France: l'écrivain franco-algérien, qui se trouvait en Allemagne depuis sa libération de prison en Algérie mercredi, a atterri sur le sol français mardi et a aussitôt été reçu par Emmanuel Macron. Le président français se "réjouit profondément ... Lire la suite

  • Le président Emmanuel Macron à l'Elysée, le 17 novembre 2025 à Paris ( POOL / Sarah Meyssonnier )
    information fournie par AFP 18.11.2025 17:26 

    Emmanuel Macron a demandé mardi "d'amplifier" la lutte contre le narcotrafic lors d'une réunion d'urgence à l'Elysée, organisée après plusieurs faits criminels, qui s'inspirera de celle contre le terrorisme, selon Sébastien Lecornu. Cette mobilisation intervient ... Lire la suite

  • Des enquêteurs examinent une voie ferrée endommagée par une détonation à Mika, dans le centre de la Pologne, le 17 novembre 2025 ( AFP / Wojtek RADWANSKI )
    information fournie par AFP 18.11.2025 17:23 

    Deux Ukrainiens au service de Moscou sont soupçonnés de deux actes de sabotage d'une voie ferrée en Pologne, importante pour le transport de passagers, d'armes et de marchandises vers l'Ukraine, a déclaré mardi le Premier ministre polonais. Depuis le début de l'invasion ... Lire la suite

Pages les plus populaires